Au Bhoutan, le bonheur national brut supplante le produit intérieur brut dans les indicateurs de développement. En Irlande, la politesse envers les étrangers est inscrite dans les usages, mais la chaleur réelle varie selon les régions. Au Japon, la courtoisie extrême masque parfois une distance culturelle persistante.
Les disparités régionales dépassent souvent les frontières nationales et remettent en question les classements traditionnels. Les enquêtes internationales sur l’accueil réservent régulièrement des surprises, révélant l’influence du contexte local, des habitudes sociales et des héritages historiques.
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Pourquoi certaines régions sont-elles réputées pour la gentillesse de leurs habitants ?
La question de l’accueil, partout sur la planète, reste indissociable de la gentillesse des habitants. C’est elle qui donne du relief au souvenir d’un voyage, bien plus qu’une carte postale ou qu’un monument visité. Les spécialistes de la personnalité, via le modèle du Big Five, ont d’ailleurs mis en lumière l’agréabilité : cette aptitude à l’empathie, à la coopération, à l’harmonie sociale. Autant de qualités mesurées pour établir, à l’échelle mondiale, des classements comme celui de Remitly qui évalue la chaleur humaine région par région.
Voici quelques exemples concrets de ce que recouvre cette hospitalité réputée :
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- La philoxenia, héritage grec, symbolise une hospitalité presque sacrée. En Grèce, accueillir l’autre ne relève pas du folklore mais d’une tradition respectée, portée par l’ensemble de la société.
- Ailleurs, la chaleur se transmet d’abord en famille, entre amis proches. Dans ces sociétés, la gentillesse se manifeste sans ostentation, mais n’en reste pas moins profonde.
Les racines de l’accueil plongent dans l’éducation, les croyances, mais aussi dans la mémoire collective. Dans des pays marqués par les épreuves, comme le Cambodge, le Malawi ou l’Irlande, la solidarité face aux difficultés a forgé une culture d’entraide. Ouvrir sa porte à l’autre, c’est perpétuer un réflexe vital, devenu fierté nationale.
Mais la perception de la gentillesse varie selon le point de vue. Ce qui, pour le visiteur, semble chaleureux peut parfois apparaître comme banal aux locaux. Pourtant, la réputation d’un territoire ne sort jamais de nulle part. Cette agréabilité, patiemment cultivée, finit par façonner l’image de ces régions où la gentillesse sert de carte de visite au monde entier.
Tour d’horizon des 20 pays où l’accueil fait la différence
Certains pays apparaissent régulièrement en tête lorsqu’on parle de gentillesse des habitants. Le Cambodge, sacré à de multiples reprises pays le plus accueillant, force l’admiration par la spontanéité de ses gestes. Les habitants y abordent l’inconnu avec chaleur, sourire et entraide, sans arrière-pensée. Au Portugal, chaque interaction s’accompagne d’une simplicité désarmante : ici, l’invité s’invite naturellement dans la vie locale et se sent rapidement chez lui.
Le Canada, mosaïque de peuples et de cultures, séduit par la bienveillance qui traverse les générations et les provinces. Les Canadiens, connus pour leur accessibilité, abolissent vite les barrières formelles. De l’autre côté du globe, l’Australie brille par sa convivialité décontractée : les liens se nouent autour d’un barbecue ou sur la plage, sans protocole. L’Irlande, elle, cultive la solidarité dans le brouhaha joyeux des pubs, tandis que la Grèce perpétue l’accueil à travers sa philoxenia, toujours vivace.
Quelques destinations se démarquent de façon singulière :
- La Thaïlande, surnommée le “pays du sourire”, le Malawi ou les îles Fidji placent la gentillesse au cœur du quotidien, sans fioritures ni calcul.
- L’Afrique du Sud s’est distinguée en 2024, selon Remitly, en décrochant le titre de pays le plus amical du monde grâce à la spontanéité de ses habitants.
- En Europe du Nord, Suède et Estonie surprennent : la réserve du début laisse vite place à une hospitalité sincère et durable dès que la glace est rompue.
- Quant à la France, elle intrigue et divise : son accueil oscille entre chaleur franche et réserve, selon les régions et les situations.
Amérique, Europe, Asie : quelles nuances dans la chaleur humaine à travers les continents ?
La chaleur humaine se décline différemment selon les continents et les cultures. En Amérique du Nord, l’accueil se veut immédiat et direct. Les Canadiens et les Américains tutoient facilement, engagent la conversation sans détour, et n’hésitent pas à donner un coup de main à l’improviste. Cette convivialité, parfois déconcertante pour les Européens, s’impose comme une évidence.
En Amérique du Sud, l’entraide s’inscrit dans le collectif : ici, la famille au sens large, les voisins, les amis, tout le monde participe à la vie commune. Les gestes d’accueil se multiplient, les portes restent ouvertes, l’invitation à partager un repas ne se fait pas attendre.
En Europe, l’éventail des attitudes saute aux yeux dès qu’on change de région. Autour de la Méditerranée, de la Grèce au Portugal en passant par la Croatie, l’hospitalité s’ancre dans la tradition. Le terme grec philoxenia résume cette ouverture : accueillir, donner, honorer l’étranger. Plus au nord, comme en Suède ou en Estonie, la première impression peut être celle de la réserve. Mais il suffit de gagner la confiance d’un habitant pour découvrir une hospitalité profonde, discrète mais constante. La France, elle, laisse rarement indifférent : chaleureuse à la maison, plus distante en société, elle fascine et interroge les visiteurs en quête de liens authentiques.
En Asie, la gentillesse prend d’autres formes. En Thaïlande, chaque contact s’accompagne d’un sourire, d’une marque d’attention, d’un geste bienveillant. Au Malawi ou aux îles Fidji, l’accueil s’exprime dans la simplicité : partager un repas, offrir un toit, donner du temps, même lorsque les moyens sont modestes. Les critères de l’accueil varient : chaleur, respect, générosité, convivialité… Mais partout, la même volonté : créer du lien, donner une place à l’autre, qu’il soit voisin ou voyageur.
Le monde dessine ainsi une mosaïque où la gentillesse, sous mille nuances, continue de surprendre et de réunir. Dans chaque coin du globe, des sourires inattendus et des gestes gratuits rappellent que derrière les frontières, c’est souvent la main tendue qui reste en mémoire.
